On
distingue du Nord au Sud:
-
1. une petite passe contre le Cap "La passette",
- 2. le banc du Toulinguet,
- 3. la passe nord,
- 4. le banc d’Arguin (ancien Matoc),
- 5. la passe sud,
- 6. le banc du pineau.

Les
passes intérieures
Elles
sont constituées d’un goulet de 2 à 3 km de
large entre le Cap Ferret et le Moulleau qui est occupé par
le banc de Bernet encadré par les chenaux du Moulleau - Pyla
à l’Est, du Ferret à l’Ouest, d’Arcachon
au Nord et par le chenal de liaison au Sud.
Ce
système est dénommé " Delta de flot "
du fait de la prédominance des vitesses de courant de flot
dans le chenal du Moulleau Pyla.
La dualité des courants de flot et de jusant se traduit par
un relief des bancs très instables.
Le
Bassin intérieur
Le
bassin interne est constitué de vastes estrans (crassats)
parcourus par un réseau digité de chenaux.
La zone intertidale occupe les deux tiers du bassin. Elle comprend
deux domaines
-
le schorre ou près salés qui correspond à
la partie supérieure de la zone immergée seulement
lors des marées de vives eaux;
- la slikke ou crassats, colonisés par un herbier à
zostères toujours immergé à marée
haute et qui découvre de 2m par marée de vives eaux.
Elle se caractérise par la faiblesse des pentes.
On y trouve les parcs à huîtres en bordure des chenaux.
Les chenaux de la partie orientable se jettent dans les grands chenaux
du Teychan (centre et sud) et de Piquey (nord). On distingue trois
groupes de chenaux:
-
le groupe Nord avec les chenaux de Lège , Graveyron et
de Ville réunis dans le chenal d’Arès et prolongés
par le chenal de Piquey,
- le groupe du centre avec les chenaux de Maubouret, Andernos,
et Mouchalette réunis dans le chenal de Girouasse,
- le groupe Sud avec les chenaux du Teychan et de Gujan.
Ils communiquent entre eux par les chenaux du Courant et de l’Ile.
Les
Bouches de l’Eyre
Elles comprennent :
- la plaine deltaïque intérieure inactive construite
par les alluvions sableux du fleuve qui se fraie un passage dans
les marais des anciens bras (Eyga, Mounestey, Biganos...),
- le cours endigué ou les bras maintenus par des digues
construites au XVIIIème siècle,
- le platier deltaïque extérieur en pente douce dans
lequel s’écoulent en divaguant des bras faiblement
incisés, qui se terminent par un front tombant dans les
chenaux lagunaires (Audenge, Touze, Compian, LeTeich)
Le
mouvement des masses d’eau
Les mouvements des eaux et des sédiments du Bassin d’Arcachon
ont fait l’objet de nombreuses et importantes études,
qu’il s’agisse de mesures en nature ou de modélisations,
d’abord physique et, plus récemment, mathématique.
Les moteurs hydrodynamiques du Bassin sont le vent et la marée.
Action
des vents
Les vents dominants soufflent de l’Ouest avec une tendance
Nord à la belle saison et Sud à la mauvaise saison.
La houle dominante de secteur NW engendre un courant de dérive
littorale pouvant atteindre 1.5 m/s dans le sens NS.
L’onde
se propage dans le Bassin où elle arrive avec retard mais
peu déformée.. ; elle présente un marnage de
3.9 m en vive eau moyenne à l’intérieur comme
à l’extérieur.
Les hauteurs prévues y sont fréquemment et fortement
modifiées par le vent : des surcotes importantes sont liées
au régime des vents de SW et inversement des sous-cotes liées
aux vents de NE.
Au cours du montant, le plan d’eau demeure presque horizontal
(quelques centimètres de dénivellation entre les différentes
stations) mais se déforme nettement au descendant (quelques
décimètres d’écart).
Des courants côtiers faibles résultent de l’action
du vent, dont la saisonnalité engendre des dérives
vers le SW à la belle saison et vers le NW à la mauvaise
saison.
Action des courants
Les courants de marée :
-
sont giratoires et inférieurs à 0.20 m/s sur le
plateau,- dans les chenaux des passes et de la partie médiane
du bassin, les courants peuvent atteindre 1.75 m/s et l’excursion
de la marée est de l’ordre de 7 km en marée
moyenne, soit la moitié de la distance entre le fond du
Bassin et les passes intérieures,
- dans le fond du Bassin (partie Est) ils s’affaiblissent
(<1m/s) et les excursions diminuent beaucoup.
Dans
les chenaux principaux, les vitesses de courant sont maximales en
jusant. Le tracé des chenaux commande les directions d’écoulement
pendant la demi marée où les niveaux sont les plus
bas, (de part et d’autre de la BM): la circulation est alors
du type linéaire ( à une dimension ou canalisée)
alternatif. Par contre, lorsque les niveaux submergent les crassats
(de part et d’autre de la PM) la forme évasée
du Bassin détermine des circulations de baie en nappe (à
deux dimensions) dont les trajectoires peuvent être infléchies
par le vent.
Renouvellement
des masses d'eau
Le
volume oscillant (au-dessus de 0 cm), compris entre 200 et 450 millions
de m3 ne semble pas avoir varié au cours du dernier siècle.
Le volume situé au-dessous du 0 cm est estimé à
270 million de m3. En moyenne et par marée, seulement 1/20
à 1/50 du volume est renouvelé par l’eau océanique.
Le
temps de renouvellement des eaux dépend des apports d'eaux
douces. Il est en moyenne de 10 jours en crue et de 24 jours en
étiage.