La bernache cravant (Branta Bernicla Bernicla)
La
Bernache cravant, mesure soixante centimètres de long, avec une
envergure moyenne d’un mètre vingt, pour un poids d’un
kilo et demi. Essentiellement maritime, elle dort en pleine mer, attendant
la marée basse pour aller s’engraisser de zostères
et autres plantes aquatiques. Elle niche dans la toundra, au nord de
la Sibérie occidentale, durant les deux mois d’été,
quand le sol n’est plus gelé et la neige fondue. Les petits
sont nidifuges, et peuvent donc tout de suite quitter le nid, en raison
des rudes conditions climatiques qui imposent aux oies de migrer assez
rapidement. Elles descendent dès la fin du mois d’août,
en longeant les côtes européennes, pour venir séjourner
une partie de l’hiver sur le littoral hollandais, français
et anglais, après un trajet de sept à huit mille kilomètres.
Au cours de ce voyage éprouvant et difficile, la migration tue
les moins expérimentées et les plus fragiles. Pendant
les nombreuses étapes migratoires, certaines changent parfois
d’alimentation, pour des cultures céréalières.
En Hollande, de gigantesques vols de bernaches se posent dans les champs,
occasionnant de nombreux dégâts sur les cultures; les agriculteurs
perçoivent alors des compensations financières.
Le Bassin d’Arcachon constitue la limite sud de leur migration;
depuis quelques années, la population de bernaches augmente pour
atteindre une moyenne annuelle de quarante mille individus. Les arrivées
et les départs sont étalés de novembre à
février, avec un pic de fréquentation de décembre
à janvier. Comme les cygnes, elles viennent à la marée
descendante et jusqu’au montant consommer principalement les zostères
disponibles sur les vastes vasières du Bassin. Entre bancs de
sable et chenaux les bernaches se font entendre de toute la côte
du Bassin nous offrent, tous les jours et à plusieurs reprises,
leurs vols majestueux et impressionnants de milliers d’individus.
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